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Wednesday, December 15, 2010

Le roi lance les travaux du tramway de Casablanca

Quel est selon vous, le moyen de locomotion qui marche le mieux à Casablanca? Bien que vous ayez tout le temps d’y réfléchir en attendant un bus qui viendra à l’heure qu’il peut... ne cherchez pas trop longtemps.
La réponse, toute simple, se trouve sur le site Internet officiel de la ville: il s'agit de la marche, à pieds s’entend, qui assure le transport d’un peu plus de la moitié de la population de la capitale économique du pays (53%)! Et même que selon les prévisions les plus optimistes, la part des jambes casablancaises dans les transports urbains sera de 48% en 2019!
Au train où ça va, ce n’est pas un tramway qu'il faut pour les Casaouis mais deux ou même trois. Ça leur évitera peut-être de se marcher sur les pieds et aussi de marcher sur les plates-bandes des automobilistes. Surtout que le nouveau code de la route prévoit des sanctions contre les piétons. Alors il y a vraiment de quoi dire... Vivement le tramway!

Grève des transports de bus à Rabat et débat national autour de la modernisation des transports publics

La grève des transports en commun à Rabat, presque aucun bus depuis lundi dans les rue de la capitale marocaine. Les salariés réclament des assurances après la décision des autorités marocaines de transférer à une seule société la gestion exclusive des transports de la ville. Une décision qui illustre la volonté de moderniser des transports publics très en retard au Maroc.
La paralysie est donc quasi totale à Rabat depuis le début de la semaine et pour cause la grève très suivie dans les transports en commun de la capitale. Une mouvement local sur fond de débat national autour de la nécessaire modernisation des transports publics au Maroc.
Depuis lundi matin, presque plus un bus ne circule entre Rabat et Salé, la plupart des quartiers sont paralysés. Les syndicats des compagnies privées d’autobus entendent ainsi protester contre l’arrivée d’un nouveau consortium. Stareo, un groupe formé par le français Veolia et les sociétés de transport marocaines Bouzid et Hakam déjà opérationnelles dans la ville. Ce groupe aura à partir du 1er novembre l’exclusivité sur la gestion des autobus de Rabat – Salé.
Une concentration voulue par les autorités marocaines pour tenter d’améliorer la qualité du parc autobus et d’assurer aux usagers de meilleures dessertes plus rationnelles et plus homogènes.Stareo s’est également engagé à intégrer 3200 employés travaillant déjà dans les autres compagnies, et les syndicats s’inquiètent des conditions de recrutement et de la perte des avantages acquis.
Au-delà de cette dimension sociale, cette grève de transports à Rabat rappelle aussi combien aussi la question de la circulation en ville et son amélioration est un sujet d’actualité au Maroc, enfin pris en compte par les pouvoirs publics. Un tramway doit venir compléter le réseau entre Rabat et Salé dès 2010, et c’est aussi l’année prochaine que devrait entrer en fonction la première ligne de tramway de Casablanca. Un projet cette fois-ci titanesque qui va s’étendre sur 30 kilomètres à travers la capitale économique du Maroc et dont les gros travaux vont démarrer la semaine prochaine. 4 chantiers seront lancés sur les boulevards extérieurs de la ville et en plein cœur avec des travaux prévus sur l’axe Bahmad qui dessert la gare Casa-voyageurs et sur l’énorme artère centrale d’Abdelmoumen qui relie notamment Derb Ghalef au centre-ville. Là aussi ce sont donc des perturbations perspectives dans une ville déjà complètement engorgée par la circulation automobile. Mais il faut bien en passer par là pour enfin moderniser le transport public au Maroc.

Nouveau code de conduite au Maroc: taxis, bus, transporteurs : la grève qui dure! affecte les déplacements et le commerce

Depuis dix jours, un mouvement de grève des transporteurs s’est mis en place au Maroc . Ceci, suite à la volonté du gouvernement marocain d’instaurer un  nouveau code de la route qui pénalise largement les transporteurs. La grève ayant trop duré, les  forces de l’ordre ont décidé d’intervenir mercredi à Casablanca.
«Les forces de police sont intervenues hier à la station de voyageurs d'Ouled Ziane pour disperser les taxis en grève», témoigne un gréviste. Mais rien y fait, la grève continue. Droit du travail, droit de grève, et corruption, sont les trois échiquiers de ces grévistes.
Ni le report de l'examen par les Conseillers de ce nouveau Code de la route ni la réunion de ce lundi, avec Abbas El Fassi, Premier ministre, n'ont convaincu les protestataires . Et encore moins l’intimidation des forces de l’ordre qui n’a eu aucun effet sur ces grévistes déterminés. Ils campent toujours sur leur position, stoïques.
Pourtant, lors de la dernière rencontre avec les représentants des associations professionnelles du secteur du transport, Abbas El Fassi a déclaré à la presse avoir proposé aux grévistes la suspension de l'examen du projet du Code de la route au sein de la chambre des conseillers . Il a même suggéré l’éventuelle création d'une commission chargée d’ étudier les requêtes et les amendements des professionnels du secteur.
Les questions relatives à la sécurité sociale, ont également été évoquées. A la suite de quoi,  El Fassi a proposé la création d'une commission chargée de l'examen des problèmes sociaux des professionnels du secteur.
Pourquoi cet acharnement malgré des concessions ? Tout simplement parce que ces grévistes, affilés à 13 syndicats et associations de transporteurs, demandent la suppression du permis de conduire à points et la suspension des peines de prison en cas d'accident de la route mortel.
Pour eux, c’est avant tout un souci majeur de corruption qui peut porter préjudice à certain à travers ce nouveau code, et parfois au prix fort. Combien de temps encore résisteront-ils? L’on ne le sait pas ! En attendant la grève continue …

Maroc: Un nouveau code de la route fait flamber les prix au marche

Inouïe ! L’application d’un nouveau code de la route au Maroc, entré en vigueur le 1er octobre, a provoqué une avalanche de hausses des prix, du coût du transport aux prix des produits agricoles et jusqu’aux matériaux de construction. Du coup, l’inflation enfle, et le panier de la ménagère en subit un sacré coup. Virée au marché de gros de Casablanca.

Juste quelques jours avant l’application du nouveau code de la route, les prix des fruits et légumes étaient stables, calmes au marché de gros de Casablanca, l’un des plus importants du Maroc. La tomate était vendue au détail entre 4 et 5 dirhams. Mais, depuis l’arrivée du nouveau code de la route, le prix de la tomate est monté en flèche, jusqu’à 11-12 dirhams (environ 1 euro) le kilogramme. Le nouveau code de la route, très draconien, a obligé les transporteurs à respecter la charge autorisée. L’explication du phénomène des hausses qui font actuellement jaser les marocains des grandes villes, de Casablanca à Tanger, tient en un seul mot : la surcharge. Adopté après moult discussions au parlement puis à la chambre des Conseillers (Sénat) et plusieurs mouvements de grèves des transporteurs, ce code de la route interdit aux transporteurs de pratiquer la double charge, sinon à respecter la charge utile du camion. Or, au Maroc, la surcharge des camions est un phénomène très répandu, car elle permet aux transporteurs, aux vendeurs et acheteurs de négocier des prix de transports très bas. Mais, depuis la disparition de la surcharge, lourdement et fermement punie, les prix notamment des fruits et légumes ont flambé.

La surcharge, les hausses et les récriminations

Le transport de la marchandise qui revenait d’habitude à 0,20 DH le kg, depuis des villes comme Agadir ou Berkane, est désormais à 0,50 DH et plus. Pour les légumes de grande consommation, comme la tomate, l’oignon ou la pomme de terre, les commerçants du marché de gros de Casablanca estiment que le surcoût dû au renchérissement du transport peut facilement être de 2 à 3 DH le kilo vendu au détail. Bouchaïb Benhasbane, mandataire au marché de gros de Casablanca, indique n’avoir jamais ‘’vu, durant près de cinquante ans, un tel climat régner au sein des professionnels. Les gens sont un peu déstabilisés et je crains pour la ménagère, car en fin de compte, les professionnels peuvent répercuter cette hausse exorbitante, mais le consommateur comment va-t-il s’en sortir ? Vous imaginez les légumes à 10 DH (minimum) le kg tout au long de l’année ?’’ En fait, c’est toute la chaîne des produits alimentaire qui a été touchée par le phénomène : des viandes aux céréales, et jusqu’aux produits maraîchers. Kheireddine Soussi, président de la fédération interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa), indique que ‘’le coût d’acheminement de la volaille vers les marchés et les circuits de distribution est passé de 0,20 DH à 0,40 DH par kilogramme transporté’’. ‘’Nous ne pouvons pas travailler en réduisant le tonnage de 50% et plus. Nous avons l’habitude de faire venir chaque jour 15 tonnes de pommes de terre au marché. Si je suis obligé de me contenter de 8 tonnes,  jamais je ne m’en sortirais. Ou alors, comme le transport me coûtera bien plus, il faudrait répercuter cela sur les prix’’, explique un commerçant au marché de gros de Casablanca. Même constat pour Houcine Aderdour, président de l’Association des producteurs et exportateurs des fruits et légumes (Apefel) du Maroc : l’augmentation est inéluctable car ‘’comment voulez-vous financer une telle augmentation de prix du kg transporté. Entre Agadir et Casablanca, pour exemple, le prix est passé de 0,20 à 0,70 DH/kg. Nous avons à peine commencé à absorber le coût de l’autoroute qu’il faut maintenant affronter cet autre renchérissement’’.

Les explications de Karim Ghellab

Mais, pour le ministre de l’équipement et des transports, Karim Ghellab, qui avait fait un véritable forcing au parlement pour l’adoption du nouveau code de la route, la situation n’est pas tellement dramatique. Selon lui, ‘’le nouveau code a augmenté les sanctions et amendes pour surcharge illégale’’, estimant que ‘’ le respect du tonnage permis ne peut pas être à l'origine de la flambée des prix avec l'ampleur dont parlent les professionnels’’. Cité par ‘’La Vie Eco’’, il ajoutera qu’’’aujourd'hui, le coût moyen du transport au Maroc est de 1 DH la tonne kilométrique’’, avant de qualifier les nouveaux tarifs des transports de fruits et légumes de ‘’spéculation de la part des transporteurs et d'intermédiaires, qui profitent toujours de la moindre occasion pour gonfler leurs marges’’. En attendant une accalmie, les prix des fruits et légumes ont atteint des pics jamais enregistrés durant ces dix dernières années.

Le Nouveau Code de la Route

Le code de la route s’inscrit dans le cadre de la Stratégie du Gouvernement en matière de sécurité
routière. Il constitue un cadre juridique de référence visant la réforme et la modernisation des dispositions
réglementaires pour lutter contre le fléau des accidents de la circulation. C’est une Loi résolument tournée
vers l’avenir qui intègre les nouveautés et les progrès liés à la mobilité et à la circulation en termes de
technologie, d’éducation et de coercition.

Ce grand chantier de réforme a pour objectif de clarifier les droits et les devoirs des usagers de la route
et la promotion d’une culture qui prône l’usage sûr et responsable de l’espace routier.

Le Code de la Route est un code ambitieux qui traduit la volonté collective de l’ensemble des acteurs
concernés et des composantes de la société civile d’assurer les conditions favorables pour préserver la vie
des citoyens lors de l’usage de la voie publique.

Il constitue également une véritable initiative nationale dont la finalité est d’ancrer les valeurs de civisme,
de citoyenneté, de cohabitation et de paix sociale et ce, dans un cadre législatif moderne garantissant le
droit des individus et de la communauté à la vie et à la sécurité des déplacements.

Les principales dispositions du nouveau code de la route s’articulent autour des éléments suivants :

1 Permis de conduire à points ;
2 Amendes Transactionnelles et Forfaitaires (ATF);
3 Mise à niveau du contrôle routier ;
4 Prévention de la corruption et droits des citoyens ;
5 Alcool au volant ;
6 Responsabilités et peines privatives de liberté en cas d’accidents ;
7 Conduite professionnelle ;
8 Mise à niveau du contrôle technique des véhicules ;
9 Mise à niveau de l’enseignement de la conduite.

Permis de conduire à points

Concept
Le permis à points est un nouveau dispositif pédagogique en matière de sécurité routière. Il consiste
à attribuer à chaque permis de conduire un capital de points susceptibles d’être réduit si le titulaire du
permis commet une infraction sanctionnée par le retrait de points. Parallèlement, le code de la route a
instauré un système souple pour la récupération des points perdus, si le titulaire du permis de conduire
observe certaines règles.
Le permis à points est ainsi un dispositif préventif qui incite chaque conducteur à adopter des
comportements conformes aux exigences de la sécurité routière et à se conformer aux règles fondamentales
de la circulation. Il offre également aux conducteurs la possibilité d’améliorer leur comportement en
suivant des sessions d’éducation à la sécurité routière.
C’est un dispositif équitable dans la mesure où il affecte, par le retrait non discriminatoire de points, tous
les conducteurs quelque soit leur niveau de vie et leur catégorie socioprofessionnelle.
Le permis de conduire dispose d’un capital de vingt (20) points pendant la période probatoire de deux
(2) ans, et de trente (30) points quand il devient définitif.
Le retrait de points n’est pas opéré par les agents de contrôle, mais par l’administration en charge des
transports qui débite le compte de chaque conducteur sur la base :
• De la décision judiciaire définitive prononcée par le tribunal ;
• Du document attestant le règlement à l’amiable de l’infraction par le paiement du montant de l’ATF.
De même, l’administration en charge des transports crédite le solde du permis de conduire selon les
modalités ci-après :
• De 4 points si le conducteur suit une session d’éducation à la sécurité routière ;
• De 4 points si le conducteur ne commet pas d’infraction sanctionnée par le retrait de points pendant
une année ;
• Si le conducteur a un solde de moins de 8 points et ne commet pas d’infraction sanctionnée de retrait
de points pendant 2 ans, son solde est relevé à 12 points ;
• Le conducteur récupère la totalité de son solde (30 points) s’il ne commet pas d’infraction sanctionnée
de retrait de points pendant 3 ans.
Les sessions d’éducation à la sécurité routière sont dispensées par des établissements agréés à ce titre sur
la base d’un cahier des charges établi à cet effet.
Il est à signaler que la mise en oeuvre du système de permis à points sera opérée au niveau de la base de
données de l’administration en charge des transports, quelque soit la nature du support du permis de
conduire (papier ou carte à puce électronique).

Alcool au volant


Contrairement à un conducteur vigilant, un conducteur sous l’effet de l’alcool est incapable de se
concentrer face aux situations de risque et constitue un danger permanent pour lui-même et pour les
autres usagers de la route.
Dans la plupart du temps, il ne perçoit ni le niveau de la vitesse qu’il pratique ni les manoeuvres qu’il
entreprend, ce qui le rend incapable d’estimer le danger. Ses réactions deviennent donc lentes et non
cadencées et ne lui permettent pas de réagir convenablement pour effectuer les manoeuvres requises.
Le code de la route a, de ce fait, érigé la conduite avérée sous l’effet d’alcool en délit afin de préserver
la vie de tous les citoyens sur routes.
En outre et dans un souci de prévention de tout abus contre les conducteurs, la loi a instauré l’obligation
de recours et d’usage par l’agent de contrôle de l’alcootest ou l’éthylotest pour la constatation objective
de la conduite sous l’effet de l’alcool.
L’alcootest ou l’éthylotest est un dispositif préventif qui permet de détecter la présence effective de
l’alcool dans l’haleine du conducteur. L’alcootest est muni d’un embout hygiénique et jetable après
chaque opération de mesurage.
Par ailleurs, le dispositif d’établissement de la preuve de l’infraction prévu dans le code préserve et
garantit les droits du conducteur, grâce au recours systématique aux analyses de sang pour prouver
définitivement la présence ou non de l’alcool dans le sang.
Comme ce dispositif est prévu à usage préventif, tout conducteur peut être soumis à l’épreuve de
l’alcootest par simple sondage et sans préjugés de quelque nature que ce soit.
Le Code de la Route a donc clairement sanctionné la conduite sous l’effet de l’alcool, sans distinguer
entre l’état d’ébriété et l’état d’ivresse.
Cette infraction est ainsi qualifiée de délit et est passible d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à une
année et/ou d’une amende de 5000 DH à 10000 DH, ainsi que la suspension du permis de conduire pour
une durée variant entre 6 mois et une année.